POINT DE PRESSE AU SUJET DU RECRUTEMENT SPECIAL DES DOCTEURS DANS LES UNIVERSITES D'ETAT
PROPOS LIMINAIRE DU MINISTRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
- Monsieur le Ministre de la Communication, Porte parole du
Gouvernement,
- Monsieur le Secrétaire général,
- Messieurs les Inspecteurs généraux,
- Messieurs les Conseillers techniques,
- Mesdames et messieurs les Inspecteurs,
- Mesdames et messieurs les Directeurs et Chefs de division,
- Mesdames, Messieurs les Journalistes,
- Honorables invités,
- Mesdames et Messieurs,
A l'entame de mon propos, je voudrais qu'il me soit permis de vous souhaiter une chaleureuse bienvenue dans cette auguste salle de conférences du Ministère de l'enseignement supérieur qui abrite nos échanges en ce jour. Je me dois, dans Se même temps, de vous remercier pour la promptitude avec laquelle vous avez répondu à mon invitation.
De façon tout à fait particulière, permettez-moi d'exprimer ma gratitude à Monsieur le Ministre de la Communication qui a bien voulu m'accompagner dans cet exercice malgré son agenda fort chargé.
La rencontre de ce jour vise, comme vous pouvez ie deviner, à vous entretenir sur le processus de recrutement spécial des titulaires du Doctorat ou du Ph.D dans les Universités d'Etat, conformément aux prescriptions de Son Excellence PAUL BIYA, Président de la République du Cameroun.
Avant d'en arriver là, je voudrais m'acquitter de l'agréable devoir d'adresser, au nom de toute la communauté universitaire nationale, ma profonde gratitude à Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence PAUL BIYA, apôtre de la nouvelle gouvernance universitaire, pour l'attention particulière dont il couve l'enseignement supérieur depuis qu'il préside aux destinées de notre pays. Cette attention constante et bienveillante s'illustre en ce jour à travers le communiqué de presse du Ministre, Secrétaire général de la Présidence signé ce 13 novembre 2018, et par lequel il informe l'opinion que LE CHEF DE L'ETAT a autorisé un recrutement spécial des titulaires du doctorat ou du Ph.D dans les universités d'Etat du Cameroun.
Comme vous le savez, le système universitaire camerounais connaît une profonde mutation depuis 2007, année de lancement, par les Chefs d'Etat et de gouvernement de la CEMAC, de la réforme LMD. Cette réforme s'est traduite, dans les universités, par une grande diversification de l'offre de formation et par une professionnalisation accrue des formations, ce qui a
complètement reconfiguré notre carte universitaire.
La nouvelle donne ainsi enclenchée, couplée à
l'accroissement exponentiel des effectifs, a exigé des ajustements structurels de grande envergure. Pour y faire face, le CHEF DE L'ETAT a ordonné la création de deux nouvelles universités (Maroua et Bamenda), la création et l'ouverture de nouveaux établissements, avec un accent particulier sur la composante technologique et professionnelle, la mise en place du PRO-ACTP (programme d'appui à la composante technologique et professionnelle), la création des filières professionnalisantes dans les établissements facultaires classiques, la construction des centres de développement du numérique universitaire dans tous les campus afin de promouvoir le télé-enseignement et la téléévaluation. C'est en écho à cette mesure qu'il a décidé d'offrir un ordinateur à chaque étudiant camerounais.
Tout ce dispositif, vous vous en doutez bien, nécessitait non seulement des infrastructures et des équipements appropriés mais aussi un personnel enseignant de qualité et en nombre suffisant. Si les volets infrastructurels et financiers ont bénéficié d'un appui substantiel depuis quelques années, celui du capital humain restait le maillon faible de la chaîne.
C'est dire avec quelle joie nous accueillons la mesure présidentielle ! Je puis vous garantir qu'elle est accueillie avec allégresse aussi bien par les dirigeants des universités que par les étudiants qui vont bénéficier d'un encadrement optimal à la dimension des exigences du LMD. Que dire donc des principaux concernés que sont les jeunes titulaires du Doctorat ou du Ph.D de nos universités et de la diaspora !
De façon concrète, la décision présidentielle offre à l'ensemble du système universitaire 2000 nouveaux postes d'enseignants. C'est une opération colossale qui s'étalera sur trois années, de façon à donner une chance aux étudiants encore inscrits au cycle de doctorat ou ceux qui sont en phase de soutenance de leurs travaux. Il s'agira de recruter 1000 assistants en 2019, 500 en 2020 et 500 en 2021 ; ce qui permettra de porter à 6000 le nombre de personnels enseignants en service dans les universités du Cameroun.
A l'effet de permettre un déroulement serein de cette opération, il sera mis en place, à la diligence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, une commission centrale de coordination de ce recrutement. Cette commission aura comme mission de garantir l'équité et l'objectivité de l'ensemble de l'opération. Elle s'occupera essentiellement:
- de l'élaboration des termes de référence et du chronogramme d'exécution du recrutement ;
- du contrôle des différentes phases du recrutement et la prise de toutes les mesures nécessaires à sa finalisation ;
- de l'étude des requêtes et de la validation des listes des candidats retenus ;
- de la supervision de la stratégie de communication relative à la conduite de ce recrutement
Le recrutement de 2000 assistants dans les universités d'Etat se fera par les mécanismes habituels prévus dans le décret 93/035 du 19 janvier 1993 portant statut spécial des personnels de l'enseignement supérieur, à savoir :
- Examen des dossiers et audition des candidats au sein des Conseils de département ;
- Examen des dossiers par les Conseils d'établissement ;
- Examen des dossiers par les Commissions Consultatives de Recrutement des Assistants (CCRA) ;
- Autorisation de mise en service par le MINESUP.
Toutefois, la directive du chef de l'Etat concède à ce recrutement spécial des modalités toutes particulières, à savoir:
- L'exclusivité du recrutement est réservée aux candidats titulaires du Doctorat ou du Ph.D ;
- L'application d'une mesure dérogatoire portant l'âge limite de recrutement à 45 ans ;
- L'ouverture du recrutement aux camerounais de la diaspora ;
- L'ouverture du recrutement aux fonctionnaires titulaires du Doctorat ou du Ph.D provenant d'autres corps, mais désireux d'enseigner dans les Universités d'Etat ;
- La priorisation des établissements nouvellement créés, ainsi que des filières dites « orphelines ».
Il s'agit de mesures tout à fait bienveillantes et dérogatoires qui permettent de ratisser large et d'accorder le maximum de chances à nos enfants. J'invite par conséquent ceux-ci à faire confiance aux autorités en charge de ce processus et aux différentes commissions mises en place. Celles-ci veilleront à faire prévaloir les principes d'objectivité, d'équité et de transparence pour que notre système d'enseignement supérieur s'enrichisse d'un personnel compétent et engagé.
Aussitôt que la commission centrale de coordination du recrutement aura été mise sur pied et aura siégé, nous publierons les répartitions des postes par université et par établissement, ainsi que les profils exigés. Les candidats pourront ainsi déposer leurs dossiers en toute connaissance de cause au service du courrier du Ministère de l'enseignement supérieur. Les dossiers seront par la suite transmis sous bordereau dans les universités pour une meilleure traçabilité de l'opération.
Au terme des délibérations des instances statutaires la commission centrale de coordination du recrutement se chargera de vérifier la régularité des opérations et d'arbitrer sur les cas litigieux. Elle clôturera la procédure par la publication des listes des candidats retenus par université et par établissement.
Voilà, mesdames et messieurs, les premières indications que j'ai tenu à fournir au début de cette opération qui devra démarrer dans les prochains jours, selon le chronogramme qui vous sera communiqué ultérieurement.
Je vous remercie de votre bienveillante attention.