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L'enseignement ouvert et à distance - En quoi consiste-t-il ?
L’enseignement à distance désigne des approches pédagogiques qui visent à éliminer les contraintes de temps et d’espace en offrant des modalités d’apprentissage souples. Il permet à de nombreuses personnes de concilier études, vie professionnelle et responsabilités familiales.
L’enseignement à distance (parfois appelé « formation à distance » ou « télé-enseignement ») est tout processus éducatif au sein duquel l’enseignement est dispensé totalement ou en majeure partie par un enseignant éloigné de l’apprenant, et où les échanges enseignants- apprenants s’effectuent principalement par le biais de documents imprimés et (ou) de médias électroniques.
Le caractère « ouvert » de l’enseignement à distance peut s’exprimer formellement par l’absence de conditions d’admission, la liberté de choisir le contenu, le moment et le lieu d’apprentissage. Cette ouverture se manifeste également dans la souplesse relative des structures organisationnelles, des modes de communication et de prestation des services, ainsi que dans le recours aux nouvelles technologies.
Qui dispense l'enseignement à distance ?
L’enseignement supérieur à distance est dispensé par des institutions monomodales (universités ouvertes), un nombre croissant d’universités traditionnelles bimodales, des consortiums d’universités et des universités virtuelles. Au cours des dernières années, on note également l’émergence de nouveaux fournisseurs non traditionnels (des sociétés privées, par exemple).
Les institutions monomodales sont les établissements d’enseignement dont le corps enseignant et le personnel administratif se consacrent exclusivement à l’enseignement à distance. La conception des cours, l’enseignement, l’évaluation et tous les processus éducationnels sont adaptés aux étudiants à distance.
Dans les institutions bimodales, une partie du personnel administratif peut avoir la responsabilité exclusive de l’éducation à distance, mais l’enseignement sur place et à distance est dispensé par les mêmes enseignants, en temps partagé. Certains dispositifs pédagogiques sont mis en œuvre dans la conception des cours, l’enseignement et l’évaluation, et le personnel enseignant peut également recevoir une formation spécialisée.
Les consortiums de formation à distance regroupent plusieurs institutions d’enseignement à distance qui partagent l’élaboration et (ou) la prestation des programmes d’études. L’université virtuelle n’a ni campus ni professeurs. Elle assure seulement la diffusion des programmes et des cours offerts par d’autres universités et collèges par le biais des nouvelles technologies.
De plus en plus, les fournisseurs non traditionnels, les nouvelles sociétés privées à but lucratif, notamment, apparaissent sur le marché mondial et vendent des services éducatifs en ligne destinés principalement aux adultes du monde du travail. Certains établissements traditionnels réagissent à la concurrence en créant leurs propres sociétés affiliées à but lucratif.
Comment dispense-t-on l'enseignement à distance ?
L’enseignement à distance est diffusé sur différents supports imprimés et électroniques, en mode synchrone (apprentissage qui s’effectue en même temps pour tous) ou asynchrone (apprentissage auquel les étudiants participent à des moments différents).
Les principaux modes d’enseignement sont dispensés par correspondance, par média audio-visuel (télévision et radio), multimédia (fichiers-textes et audio) et (ou) l’Internet.
L’enseignement par correspondance utilise des documents pédagogiques papier, souvent accompagnés d’éléments audios et vidéos (cassettes, disques et diapositives) ; les interactions s’effectuent par écrit et (ou) au moyen de documents imprimés acheminés par fax ou par voie postale.
La radio et la télévision éducatives tirent partie de différentes technologies (communications terrestres, par satellite et par câble) pour diffuser des cours en direct ou préenregistrés à l’intention d’étudiants à domicile ou de groupes situés en régions éloignées et pouvant bénéficier d’un encadrement sur place. Certains systèmes fournissent des services limités d’audioconférence ou de vidéoconférence avec l’enseignant ou un animateur (« modérateur »).
Assistée par ordinateur, la prestation multimédia utilise des fichiers informatisés contenant du texte, du son et des images. En général, l’encadrement sur place des étudiants est assuré — à titre individuel et collectif. Dans cette approche, l’enseignement n’est plus le fait d’une seule personne, mais d’équipes de spécialistes de la communication, de l’information, de la conception pédagogique et de l’apprentissage. Les programmes sont destinés à être diffusés à un nombre important d’inscrits répartis dans une vaste zone géographique.
L’enseignement en ligne ou sur Internet désigne des systèmes qui diffusent des ressources multimédias (textes, documents audios et vidéos) par le biais de serveurs et qui donnent accès à des bases de données et des bibliothèques numériques. Ces systèmes se prêtent à divers types d’interaction enseignant-étudiant et étudiant-étudiant en mode un-à-un, un-vers-plusieurs et plusieurs- vers-plusieurs, synchrone ou asynchrone : par courrier, conférence et (ou) tableau d’affichage éléctronique, notamment.
Quelle est la valeur des qualifications obtenues par le biais de l'enseignement à distance ?
L’enseignement à distance pose de nouveaux défis aux étudiants qui souhaitent apprécier la valeur de leurs qualifications pour décider de poursuivre leurs études ou de trouver un emploi. Comme indiqué dans la section précédente, avant de s’inscrire à un cours quelconque, à distance ou autre, il est important de bien s’informer sur les prestations offertes par les fournisseurs d’enseignement supérieur et de poser le questions clés sur l’expérience d’apprentissage et le statut de l’université (voir section « Outils pour étudiants »).
La coopérative WCET (Western Cooperative for Educational Telecommunications) a préparé un guide destiné à la clientèle de l’enseignement à distance (Distance Education Consumer’s Guide for Students). Ce « Guide du consommateur » suggère des questions à poser pour mieux juger de la qualité de l’enseignement proposé. Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez consulter le site http://www.wcet.info/resources/ publications/conguide/conguidg.htm. La WCET a également rédigé des « Principes de bonne pratique pour les programmes diplômants dispensés en ligne » (Principles of Good Practice for Electronically Offered Academic Degree and Certificate Programs) disponibles sur le site http://www.wcet.info/projects/balancing/ principles.asp.
Pour plus de renseignements, voir la section « Outils pour étudiants » et la partie intitulée « Questions à poser avant d’entamer des études » que nous vous recommandons vivement de consulter.
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L’UNESCO et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont mis au point un ensemble de « Lignes directrices », dont le but est de soutenir et d’encourager la coopération internationale et de faire mieux comprendre l’importance de la garantie de la qualité dans l’enseignement supérieur.[1] Les objectifs de ces lignes directrices sont de protéger les étudiants et autres parties prenantes des offres de faible qualité et d’établissements peu recommandables autant que d’encourager le développement d’un enseignement supérieur transfrontalier de qualité qui réponde aux besoins humains, sociaux, économiques et culturels.
Ces lignes directrices préconisent des mesures à six des parties prenantes : les administrations, les établissements/ dispensateurs d’enseignement supérieur y compris le personnel universitaire, les organismes étudiants, les organismes d’assurance qualité et d’accréditation, les organismes de reconnaissance universitaire, et les organisations ou ordres professionnels. En tant que représentants des bénéficiaires directs de l’enseignement supérieur transfrontalier et comme partie de la communauté de l’enseignement supérieur, les organisations étudiantes ont la responsabilité d’aider les étudiants à examiner avec attention l’information disponible pour faire le bon choix parmi les cursus, les programmes et les établissements.
L'enseignement supérieur transfrontalier: problématique et implications de l'Accord général sur le commerce des services (AGCS)
Un monde fascinant mais complexe de l’enseignement transfrontalier est en train de naître. Des nouveaux genres de fournisseurs, des nouvelles formes
d’enseignement, des nouveaux types de programmes et de qualifications, des nouveaux partenariats et nouveaux modèles de collaboration se développent afin d’apporter aux étudiants des programmes d’éducation dans leur pays d’origine. Cela ne se substituera pas au déplacement des étudiants vers d’autres pays dans le cadre de la poursuite leurs études, mais l’évolution des institutions/ fournisseurs, des programmes d’enseignement s’accélère afin d’augmenter l’accès national à l’enseignement supérieur et de répondre à la demande de qualifications d’éducation de haute qualité reconnues au niveau international.
Nombre d’enseignants feraient remarquer que la demande d’enseignement supérieur augmente régulièrement depuis des années et que la mobilité académique entre les pays est une caractéristique principale de l’enseignement supérieur depuis des décennies, si ce n’est des siècles. Ils se sont donc demandé pourquoi un tel engouement dans la perspective d’une mobilité accrue des étudiants, des professeurs, des chercheurs, des programmes.
La réponse tient partiellement dans le fait qu’alors que l’enseignement transfrontalier est un aspect important de l’internationalisation de l’enseignement supérieur, il n’était pas soumis à la réglementation des échanges internationaux et, jusqu’à récemment, n’était pas considéré comme un échange commercial. Le fait que l’AGCS identifie clairement l’éducation comme un secteur de services à libéraliser et à réguler par des lois commerciales est une nouveauté pour le secteur de l’Education.
L’AGCS a été un important révélateur. Il force le secteur de l’Education à examiner attentivement trois tendances indépendantes mais cependant liées entre elles. La première est l’augmentation substantielle de l’enseignement transfrontalier (tant
à but commercial que non-lucratif) qui existe en dépit des accords commerciaux. La seconde est l’introduction de nouvelles réglementations multilatérales en matière de commerce et leurs implications sur l’enseignement supérieur transfrontalier et, par conséquent, sur la libéralisation ou la promotion des échanges commerciaux des services éducatifs. La troisième est de savoir si les politiques et directives d’éducation nécessaires au niveau national, régional et international, sont en place pour gérer les implications d’un enseignement transfrontalier en constante augmentation dans un environnent de plus en plus dominé par les intérêts du marché et les échanges commerciaux.
L’UNESCO et la « Commonwealth of Learning »
(COL) ont produit une brochure[2] qui met l’accent sur les changements, les défis, les opportunités et les risques encourus par l’enseignement transfrontalier opérant dans un environnement commercial. Elle est destinée aux décideurs gouvernementaux en charge de l’éducation, aux hauts responsables de l’enseignement supérieur dans les pays en développement, et notamment ces pays qui ébauchent leurs discussions sur les implications d’un enseignement transfrontalier accru et l’existence de nouvelles réglementations commerciales. Cette publication pourra également intéresser les enseignants, étudiants et administrateurs des institutions d’enseignement supérieur et organisations non gouvernementales.
Les objectifs principaux de cette brochure sont :
- fournir une information de base et une analyse sur les principes et règlements de l’AGCS et sur les nouveaux développements de l’enseignement transfrontalier et modes de prestations.
- identifier et débattre des principaux problèmes et implications résultant de l’accroissement des institutions et des fournisseurs de services éducatifs, des programmes transnationaux et de l’application des nouvelles réglementations multinationales en matière de commerce.
- soulever les questions et les sujets que les responsables de gouvernements et les hauts dirigeants universitaires voudraient aborder au niveau des nouvelles politiques, des directives, des réglementations révisées, afin d’optimiser au maximum les bénéfices et minimiser les risques de l’enseignement transfrontalier.
[1] Le texte des « Lignes directrices » UNESCO/OCDE est disponible en arabe, chinois, anglais, français, russe et espagnol et peut être obtenu auprès de la la Section pour la réforme, l’innovation et l’assurance de la qualité de la Division de l’enseignement supérieur de l’UNESCO; email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
[2] La brochure, « Higher Education Crossing Borders : Issues and Implications of GATS » (en anglais uniquement) sera disponible à partir de novembre 2005 et pourra être obtenue de la Division de l’enseignement supérieur de l’UNESCO : email Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..